Nous étions 33 pour cette marche à la journée à la réserve naturelle du marais d’Orx avec un départ matinal en bus à 7H00 de Lescar.
Nous arrivons à la maison des marais, lieu du départ de notre marche. Malgré le soleil, la température n’excède pas les 12° et tout le monde est bien emmitouflé, prêt pour le départ.
La réserve naturelle du marais d’Orx a une superficie de près de 1 000 ha dont 774 ha classés en réserve naturelle nationale.
Nous commençons notre balade en contournant le marais barrage longé par le canal de ceinture qui entoure la totalité du marais.
Le début du cheminement se fait sur des platelages, un chemin constitué de planches de bois.
Durant leurs migrations post-nuptiales, un très grand nombre d'espèces d'oiseaux utilise une grande diversité d'habitats pour atteindre leurs quartiers d'hivernage plus au sud. De la même manière, ces oiseaux remontent vers le nord au printemps pour rallier leurs zones de reproduction.
Parmi ces migrateurs, beaucoup d'individus passeront l'hiver sur le Marais d'Orx. En effet, pas moins de 10 000 oiseaux d'eau occupent les marais comme zone de nourrissage et/ou de dortoir.
L’observatoire des pompes viendra clôturer ce circuit. De cet observatoire, nous pouvons prendre de la hauteur et observer paysages et nids de cigognes.
Pour gérer cet ancien polder, les outils du passé sont encore utilisés : pompes, canaux, digues et ouvrages hydrauliques de délestage. Les niveaux d’eau dans les casiers du Marais sont ainsi gérés, dans un double objectif, de gestion hydraulique (crues) mais aussi écologique. La « renaturation » est favorisée ainsi que l’accueil des oiseaux. En hiver par exemple, les vasières sont découvertes pour qu’ils puissent s’y nourrir. Au printemps, des niveaux plus hauts favorisent le développement de la vie aquatique.
Nous écoutons avec attention Michel qui nous raconte l’histoire du marais d’Orx !!!
Au début du XIXe siècle malgré la loi de 1807 de Napoléon 1er sur assèchement des marais, il faudra attendre une quarantaine d’années pour que des travaux commencent. L’ingénieur Lefevre-Béziers achète environ un millier d’hectares en 1850, fait creuser à grand frais des canaux et des fossés, mais ne parvient pas à assécher complètement le marais d’Orx, le conduisant à la ruine. En 1858, Napoléon III, très sensibilisé à la mise en valeur des Landes, achète le domaine d’Orx aux frais de l'Empire et l’offre à son cousin, le comte Alexandre Colonna Walewski, fils naturel de Napoléon 1er en remerciement des services rendus comme ministre des Affaires Etrangères. Ce nouveau propriétaire, avec l’ingénieur des Ponts et Chaussées, Henri Crouzet poursuit les travaux d’assèchement par le creusement d’un canal de ceinture de 22 kilomètres isolant les 1200 hectares du marais des bassins versants et par d’installation en 1863 de puissantes pompes refoulant les eaux du marais vers le Boudigau se jetant vers l’Océan.
Reprenant notre chemin après cette petite pause culturelle, nous bifurquons vers Le Marais Burret, un endroit bien différent du premier. Cette étendue d’eau est colonisée par de nombreux herbiers aquatiques appréciés d’une faune variée.
C’est l’heure du repas sous un magnifique soleil. La table est longue !!!
Pas le temps de faire la sieste, nous reprenons la route !!
Pour le retour, nous empruntons la route digue datant du Second Empire qui divise le marais en deux grands ensembles.
Sur les plans d’eau, deux casemates, héritages de la seconde guerre mondiale. Ces deux casemates (blockhaus « plus arrondis ») de forme cylindrique, entourées par des piliers, servaient à la radiodétection des sous-marins et navires croisant au large. Elles demeurent et sont des perchoirs de prédilection, en particulier pour les cormorans.
Un ciel menaçant mais de magnifiques paysages. Une très belle journée à la découverte de ces beaux paysages de la réserve naturelle. Un peu froid en début de matinée mais le soleil s’est levé et a réchauffé l’atmosphère. Les nuages sont revenus en fin d’après-midi, mais c’était la fin de notre balade et nous avons repris la route pour Lescar.